Recrutement international, les pièges à éviter.
Recrutement international, employeurs, les pièges à éviter
Benoit tourne en rond dans son bureau dans trois quarts d’heure, il va se présenter à la réunion de production et il ne sait pas comment il va annoncer que sa dernière campagne de recrutement n’a rien donné. Rien de rien ! La production a misé sur l’arrivée de quatre nouveaux soudeurs, deux machinistes, un électromécanicien ainsi que six opérateurs sur presse.
Le seul soudeur qu’il a sous la main est un ancien employé qui a accepté de travailler entre ses vacances en Floride et les anniversaires de ses petits enfants, ainsi que trois opérateurs qu’il a réussi à appâter en leur offrant une prime d’installation et trois mois de loyer gratuit.
Benoit sent le malaise dans la salle de réunion ; la pression s’accélère lorsque le Directeur informe que l’entreprise doit mettre à pied huit employés, car il ne sera pas en mesure d’honorer plusieurs commandes à cause du manque d’employés qualifiés, des machinistes et de l’électromécanicien l’entretien des machines ne sont pas à jour et la panne de l’appareil dans la section 2 est une vraie catastrophe. L’usine devra obligatoirement fermer certaines lignes de production parce que le seul électromécanicien en poste n’arrive plus à répondre aux différentes urgences.
Benoit doit trouver une solution, mais il ne veut plus vivre non plus ses dernières mésaventures en recrutement international. Pourtant, SA solution est là !
5 ans plus tôt, Benoît s’est embarqué pour un pays en Asie où les travailleurs sont très compétents et parlent anglais couramment. Mais si les employés sont si compétents, pourquoi Benoit a un goût amer de cette campagne de recrutement ? Pas compliqué à comprendre, une fois arrivés, ces employés ont vécu un véritable échec au niveau de l’intégration dans l’entreprise.
Pire, le partenaire qui lui avait organisé le recrutement a pris le processus à la légère, totalement bâclé les procédures d’immigration et nous avons ici un Benoit qui ne sait même plus qui fait quoi finalement, et probablement deux ou trois de ses employés doivent travailler illégalement, totalement hors statut.
Benoit n’avait aucune idée dans quoi il s’était embarqué. D’une part, ses gars étaient bien, travaillaient bien, mais d’autre part, ils avaient leur caractère ! Ils refusaient catégoriquement de travailler le dimanche, jour sacré pour aller à l’église, ou encore imposaient leurs dates de vacances ou travaillaient complètement cloitrés dans leur coin.
Et finalement, ils parlent tellement bien l’anglais qu’ils oublient que le français est vital pour autant les procédures pour la résidence permanente que l’intégration dans la petite commune de 300 habitants et dont personne ne parle anglais. On met l’Asie de côté de plus, plusieurs ont quitté depuis la petite commune pour rejoindre des cousins et amis installés à Montréal.
Se jurant de ne plus répéter l’expérience « made in Asie », Benoit s’est tourné vers le Costa-Rica, deux ans plus tôt. Résultat ? De bons gars, mais encore une fois, un accompagnement totalement bâclé, des conditions contractuelles où le seul bénéficiaire est le partenaire qui a fait le recrutement ! Ah, oui ! Il faisait beau au Costa-Rica !
Les paysages sont magnifiques, les gens chaleureux, mais une fois arrivés, les doutes sur les compétences desdits candidats se sont vite avérés et souvent à l’opposé des attentes ! Certains employeurs s’en sont sortis à peu près, mais d’autres, comme Benoît, vivent catastrophe sur catastrophe !
Employeurs, méfiez-vous des fausses promesses en matière de recrutement et d’intégration
Benoit est un nom fictif, mais la réalité de son vécu est entièrement vraie. Je travaille dans le domaine de l’immigration depuis plus de 20 ans et ces dernières années, avec une orientation majeure en recrutement international. Nous pouvons dire que je fais partie des précurseurs qui a mis en place des actions et moyens, depuis plusieurs années, pour contrer la pénurie de main-d’œuvre que le Québec vit aujourd’hui. Nos résultats sont là !
Quels résultats ? Avant de procéder à un simple recrutement pour un poste spécifique, nous mettons en place tout un système d’encadrement. Il s’agit, plus précisément, d’une stratégie qui englobe le processus d’immigration à court et long terme, les conditions de travail et de l’emploi, les étapes de l’intégration et le tout couplé avec une procédure très stricte et sélective de candidats !
Employeurs, réveillez-vous ! Ne vous laissez pas berner par des discours prometteurs et bon marché ! Ceux qui vous approchent en vous offrant des candidats de rêve à un coût minime, incluant parfois même les procédures d’immigration, plus ou moins bricolées, devraient vous alarmer !
Les entreprises qui se lancent dans le recrutement international, prenant pour acquis que l’Eldorado québécois est un moment propice pour se faire un gain sur le volume que sur la qualité, va vous coûter finalement bien plus cher que de faire affaire avec des recruteurs qui offrent un service individualisé et rémunéré à la hauteur du service que vous recevrez !
N’oubliez pas que vous « repeuplez » le Québec ! Chaque nouvel employé qui va arriver d’un autre horizon aura un impact dans la société québécoise ! C’est de votre responsabilité de vous assurer que le profil social et professionnel de chaque candidat puisse correspondre aux valeurs québécoises. Nous avons de la place au Québec pour toutes les nations du monde et c’est une alchimie naturelle qui doit être enclenchée !
Nous sommes en 2018, les personnes qui étaient embarquées dans des bateaux vendus à des prix dérisoires, sur les marchés, publiques par groupe, font partie de la triste histoire de l’humanité ! Comment peut-on, aujourd’hui, accepter de recréer cette tendance par certains, qui malheureusement, ne pensent qu’à l’aspect pécuniaire ?
Certaines provinces canadiennes ont vécu des histoires dramatiques sur ces recrutements « bon marché » et vers la mauvaise pente qui a entrainé une traitée des travailleurs temporaires. Ces provinces ont réglementé de façon drastique le recrutement international. Nous, au Québec, nous n’en sommes pas encore là ! Mais vous, employeurs, ce sera votre choix réfléchi qui sera déterminant.
Comme une recette de gâteau, on ne peut pas mélanger les ingrédients comme bon nous semble. Un recrutement international possède également une chimie et mode opératoire qu’il faut maitriser. Par conséquent, même si vous avez les ingrédients, nous avons la recette et le coup de main ! Et rares sont les entreprises qui offrent des services en recrutement international peuvent se vanter de maitriser tous ces aspects ! Contactez-nous ! Il nous fera plaisir de vous concocter la meilleure recette qui correspondra à vos attentes en matière de recrutement à l’international.
À bon entendeur…
Selin Deravedisyan-Adam, CRIC